Occupation nazie en Grèce : la question des réparations est "close" selon Berlin

La Grèce réclame encore et toujours des réparations à l'Allemagne pour l'occupation nazie de son territoire. © ANGELOS TZORTZINIS / AFP
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avec AFP

La Grèce demandait à l'Allemagne l'ouverture de négociations pour réparer les pillages, les dommages et les atrocités commis notamment pendant l'occupation nazie.

L'Allemagne a jugé mercredi "close" la question des réparations pour la Seconde Guerre mondiale, au lendemain d'une demande de la Grèce d'ouvrir des négociations sur ce sujet portant sur des centaines de milliards d'euros selon Athènes.

"Plus de 70 ans après la fin de la guerre et plus de 25 ans après le traité 4+2 (organisant la souveraineté de l'Allemagne réunifiée, ndlr), la question des réparations est close juridiquement et politiquement", a déclaré lors d'un point presse un porte-parole de la diplomatie allemande, Rainer Breul. 

Une commission évalue les réparations à 270 milliards d'euros

L'ambassadeur de Grèce à Berlin a présenté au ministère allemand des Affaires étrangères une note verbale dans lequel "le gouvernement grec appelle la partie allemande à entamer des négociations en vue de résoudre la question en suspens des réparations et des compensations de guerre que la Grèce revendique". L'an dernier, une commission parlementaire grecque a évalué à 270 milliards d'euros les réparations que devrait payer l'Allemagne à la Grèce, aussi bien pour les dommages et pillages commis durant la Grande guerre (1914-1918) que pour les atrocités endurées pendant l'occupation nazie (1941-1944), mais aussi pour un emprunt forcé à la Grèce contracté en 1942. Des demandes de réparations privées pourrait porter la facture revendiquée par Athènes à 377 milliards d'euros. 

Ce vieux débat en Grèce était revenu sur le devant de la scène pendant la crise de la dette (2010-2018), durant laquelle l'Allemagne a été tenue pour responsable des strictes politiques d'austérité imposées à la Grèce en échange de prêts internationaux pour éviter la faillite. L'envoi de la note, qui intervient un peu plus d'un mois avant des élections législatives anticipées en Grèce, a eu lieu "en application de la décision prise à une large majorité" des élus du Parlement hellénique, selon le communiqué du ministère grec des Affaires étrangères. Le Premier ministre de gauche Alexis Tsipras avait promis aux députés "une note verbale à l'Allemagne" afin d'ouvrir le dialogue sur ces réparations financières.