Dimanche, les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud avaient demandé une réunion en urgence du conseil de sécurité de l'ONU suite au nouveau tir de missile du régime de Pyongyang, effectué en violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité. Ils ont été entendus. Une réunion sur le sujet se tiendra bel et bien lundi 13 février.
Cause de la réunion : le "succès" d'un tir de missile en Corée du Nord. L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA avait qualifié de "succès" ce tir d'essai d'"un missile sol-sol de moyenne à longue portée Pukguksong-2", et le numéro un nord-coréen Kim Jong-Un a exprimé sa "grande satisfaction".
L'engin a parcouru environ 500 kilomètres avant de tomber en mer du Japon (appelée mer Orientale par les Nord-Coréens), selon le ministère sud-coréen de la Défense.Ce tir d'un missile balistique, le premier depuis l'élection américaine en novembre, est considéré comme l'expression d'une volonté de Pyongyang de tester les réactions du nouveau président Donald Trump et des pays de la région. A la suite du tir, celui-ci a réaffirmé le soutien "à 100%" des Etats-Unis au Japon, leur allié régional.
Un tir de missile "intolérable" selon le Premier ministre japonais. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, en visite officielle aux Etats-Unis et qui passait le week-end avec Donald Trump dans sa résidence en Floride, a qualifié le tir nord-coréen d'"intolérable".
Pyongyang a procédé en 2016 à deux essais nucléaires et tiré une vingtaine de missiles balistiques dans le cadre de ses programmes visant à maîtriser la technologie qui mettrait le territoire des Etats-Unis à portée des missiles nucléaires dont il veut se doter. En août, un missile balistique avait été tiré depuis un sous-marin en mer du Japon, et avait parcouru environ 500 kilomètres.
Quatre essais nucléaires en Corée du Nord. Plusieurs résolutions de l'ONU interdisent à la Corée du Nord toute activité nucléaire ou balistique, ce qui ne l'a pas empêchée d'effectuer quatre essais nucléaires, dont le dernier en janvier, et plusieurs tests balistiques.
En novembre, l'ONU a encore resserré encore l'étau des sanctions internationales autour de la Corée du Nord à la suite de son dernier essai nucléaire, en plafonnant les exportations nord-coréennes de charbon vers la Chine. Il s'agissait de la sixième série de sanctions décrétées contre le régime communiste depuis 2006.