Six personnes ont été arrêtées jeudi dans le cadre d'une opération antiterroriste de la police britannique à Londres. A la question de savoir si la police pensait avoir déjoué une menace imminente, Neil Basu, coordinateur national des services de l'anti-terrorisme, a répondu : "Oui". "L'intervention armée était nécessaire compte tenu des renseignements dont nous disposions", a-t-il insisté, ajoutant que la police a aussi utilisé du gaz lacrymogène. "Compte tenu des arrestations qui ont été effectuées, je pense que la menace est contenue", a-t-il déclaré.
Âgés de 16, 20 et 43 ans. Une femme d'une vingtaine d'années a été blessée dans une maison du nord-ouest de Londres, lors de cette opération antiterroriste. Faisant partie des cibles de cette opération, elle a été hospitalisée et placée sous surveillance policière, a précisé le communiqué. Parmi les personnes arrêtées figurent un adolescent de 16 ans et une jeune femme de 20 ans, interpellés au domicile visé. Un jeune homme de 20 ans a été arrêté dans les parages de cette habitation, et une femme de 43 ans a été interpellée par la suite dans le Kent, dans le sud-est de l'Angleterre, précise le communiqué.
En lien avec des activités terroristes. "Tous les quatre ont été arrêtés sous la suspicion d'avoir commis, préparé et incité à des actes terroristes", a déclaré la police dans son communiqué. "L'adresse (où l'opération de Londres a été menée, ndlr) et les personnes qui y sont liées étaient sous la surveillance de responsables de la lutte antiterroriste, dans le cadre d'une opération en cours menée par les services de renseignement", ajoute le communiqué.
Extrême vigilance. La police a précisé que cette enquête n'avait pas de relation avec l'arrestation survenue jeudi après-midi d'un homme armé de couteaux près du Parlement de Westminster à Londres. Cet homme âgé de 27 ans a été arrêté pour "suspicion de préparation et d'exécution d'actes de terrorisme", a indiqué Scotland Yard. Il a été placé en garde à vue. Le secteur du Parlement britannique est en état d'alerte renforcée depuis l'attentat commis le 22 mars dernier par Khalid M., un citoyen britannique de 52 ans converti à l'islam. Cet attentat qui a fait cinq morts et de nombreux blessés a été revendiqué par l'organisation djihadiste Etat islamique (EI). L'homme avait foncé dans la foule à bord d'un véhicule sur le pont de Westminster puis avait poignardé mortellement un policier en faction devant le Parlement. Il avait ensuite été abattu par un policier.