Sa peine prévoyait un maximum de cinq ans de prison. L'athlète paralympique Oscar Pistorius passera moins d'un an derrière les barreaux. Le coureur, condamné en octobre 2014 pour le meurtre de sa petite amie, profitera d'une liberté surveillée dès le mois d'août, a-t-on appris auprès de l'administration pénitentiaire.
Une décision dans la semaine. Un membre de la famille de Pistorius avait affirmé à Reuters en début d'après-midi qu'"Oscar serait libéré sous condition d'ici la fin août". Les services pénitentiaires ont confirmé dans la foulée qu'une procédure de libération a eu lieu, "les textes qui encadrent sa condamnation prévoient qu'il doive purger obligatoirement au moins un sixième de sa peine derrière les barreaux". "Conformément aux textes, la famille de la victime a été invitée à participer aux délibérations de la commission", selon l'administration pénitentiaire. Mais elle n'a pas eu gain de cause.
La famille s'étrangle. La mère de Reeva Steenkamp a dit sa colère de voir le tueur de sa fille bientôt libre : "Dix mois de détention pour avoir tué quelqu'un, ce n'est tout simplement pas assez", a déclaré June Steenkamp. "Nous craignons que cela n'envoie pas le bon message et que ce ne soit pas aussi dissuasif que cela devrait l'être", a-t-elle ajouté, assurant qu'elle n'avait pas pardonné.
Dans un premier temps, a précisé le chef de l'administration pénitentiaire, Pistorius sera confiné à domicile avec une heure seulement de liberté par jour. Si tout se passe bien, le temps quotidien de liberté augmentera progressivement.
A l'issue d'un procès ultra-médiatisé, Oscar Pistorius avait été jugé coupable d'homicide involontaire sur la personne de Reeva Steenkamp, la top-model qu'il fréquentait à l'époque du meurtre. Depuis, il est incarcéré à la prison de Kgosi Mapuru II, à Pretoria, où il bénéficie d'une cellule individuelle en raison de sa notoriété.
Un procès en appel dans les prochains mois. Hasard du calendrier, la cour suprême d'appel d'Afrique du Sud a dévoilé le même jour que le procès en appel du coureur se tiendrait au mois de novembre. Après le verdict du tribunal, le parquet avait fait appel jugeant la peine de cinq ans de prison trop légère.