Au moins neuf personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées vendredi au cours d'une attaque de talibans armés contre une école de Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, alors que le pays célébrait le jour anniversaire de la naissance du prophète Mahomet.
Trois assaillants tués. Arrivés en rickshaw, des assaillants revêtus de burqas, ont ouvert le feu aux portes de l'établissement, blessant un garde, avant de faire irruption dans les locaux. L'attaque a été revendiquée par les talibans pakistanais (TTP). Selon le chef de la police de Peshawar, Muhammad Tahir Khan, trois assaillants ont été tués. Ils avaient pris pour cible une résidence étudiante, a indiqué Salahuddin Khan Mehsud, le chef de la police provinciale, lors d'une conférence de presse.
Au moins neuf victimes. "Tous portaient des gilets d'explosifs, mais ils ont été tués avant d'avoir pu les déclencher", a-t-il ajouté, précisant que six étudiants, un garde de sécurité et deux civils figurent parmi les victimes. "Les trois terroristes sont morts et nous essayons d'identifier un 4ème corps", a indiqué le chef de la police provinciale. Les porte-parole de deux hôpitaux de Peshawar ont indiqué avoir reçu les dépouilles de neuf personnes et avoir accueilli 38 blessés, dont plusieurs dans un état critique.
Une attaque revendiquée. Un porte-parole du mouvement Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), Muhammad Khurasani, a revendiqué l'attaque dans un appel téléphonique à l'AFP. "Nos moudjahidines ont attaqué le bâtiment car il servait de bureau pour l'ISI (services de renseignements pakistanais), si Dieu le veut, nos combattants vont se battre jusqu'à la dernière goutte de sang", a-t-il déclaré.
Une sécurité pourtant renforcée. En décembre 2014, une précédente attaque des talibans contre une école de Peshawar dirigée par l'armée avait fait 151 morts, surtout des élèves. Ce nouvel attentat survient alors que la sécurité a été renforcée dans tout le pays pour l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet. Selon un responsable du ministère de l'Intérieur, interrogé par l'AFP, les réseaux de téléphonie mobile ont été suspendus dans plusieurs villes au Pakistan pour des raisons de sécurité.