Le Hamas, groupe islamiste palestinien, a retiré de ses professions de foi, qui doit être publiée lundi, la destruction de l'État d'Israël et a renoncé à sa collaboration avec l'organisation des Frères musulmans, indiquent des sources arabes lundi à Reuters. Le bureau politique du Hamas se réunissait lundi au Qatar pour dévoiler sa charte amendée, un texte jusque-là inchangé depuis près de 30 ans et désormais plus "modéré" selon ses dirigeants. La nouvelle charte souligne le caractère "politique" et non plus religieux du conflit avec Israël.
Reconnaissance des frontières de 1967. Le Hamas, qui administre l'enclave palestinienne de la bande de Gaza depuis 2007, devrait ajouter dans cette profession de foi qu'il accepte la création d'un État palestinien de transition suivant les frontières de 1967 avant que les forces israéliennes occupent Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Ce découpage géographique du futur État palestinien est celui que revendique le Fatah, mouvement rival du Hamas dirigé par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. L'Autorité palestinienne est engagée sur cette base dans des négociations avec Israël bien que ces pourparlers soient dans l'impasse depuis trois ans.
Un geste envers les États arabes et occidentaux. Cette évolution de la doctrine politique du Hamas paraît être dictée par une volonté d'améliorer ses relations avec les États arabes du Golfe ainsi qu'avec l'Egypte, pays dans lequel la confrérie est considérée comme une organisation terroriste hors la loi. Cela semble également être un geste à l'attention des Occidentaux qui estiment que le groupe palestinien est une formation terroriste en raison de son hostilité à Israël. Le Hamas a livré trois conflits armés contre Israël depuis 2007 et a mené des centaines d'attaques contre le territoire israélien et dans les territoires occupés.