Après l'annonce de la libération de la cité antique, Europe 1 a recueilli la première réaction du directeur des Antiquités au Musée de Damas, Maamoune Abdulkarim.
Ce sont les médias officiels syriens qui l'annoncent : Palmyre aurait été totalement libérée, y compris la cité antique. La perle du désert était entre les mains de Daech depuis mai 2015. "Après de violents combats nocturnes, l'armée contrôle entièrement la ville de Palmyre, y compris le site antique et la partie résidentielle. Ils (les djihadistes) se sont retirés", a annoncé une source militaire proche du pouvoir. L'Observatoire syrien des Droits de l'homme se veut toutefois plus nuancé. Il y aurait encore des tirs ce matin dans l'Est de la ville.
"Une victoire culturelle et symbolique". Pour le directeur des Antiquités au Musée de Damas, Maamoune Abdulkarim, la libération de Palmyre serait "un exploit pour tout ceux qui partagent avec nous ce patrimoine universel". La ville et ses ruines antiques sont classées au patrimoine mondial de l'Unesco. "Je souhaite qu'on me donne dans les jours qui viennent l'autorisation d'aller à Palmyre avec mes collèges et des architectes, pour faire l'état des lieux", déclare Maamoune Abdulkarim au micro d'Europe 1.
Palmyre, "mémoire de beaucoup de Syriens". "Pour nous, l'archéologie syrienne, le patrimoine syrien, c'est la mémoire de beaucoup de Syriens", explique le directeur des Antiquités au Musée de Damas. La prise de Palmyre incarne donc "la fin d'un cauchemar" pour beaucoup, affirme-t-il. Selon une source militaire proche du pouvoir, "les unités d'ingénierie de l'armée sont en train de désamorcer des dizaines de bombes et de mines à l'intérieur de la cité antique" qui contient des trésors détruits en partie par le groupe extrémiste.
Les forces prorégime, appuyées par l'aviation russe, ont lancé le 7 mars une offensive pour reprendre Palmyre à l'EI.