Le Qatar, mis au ban par l'Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés, doit répondre aux questions posées par ses voisins qui l'accusent de soutenir le terrorisme, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement français.
"Pas à la France de répondre ou d'accuser". "La France pose des questions et n'affirme pas, nous ne sommes pas là pour juger, notre volonté n'est pas de prendre parti sur tel ou tel sujet mais de rappeler des règles simples", a dit Christophe Castaner lors du compte rendu du conseil des ministres. "Il faut que le Qatar assume toute la transparence et réponde précisément aux questions qui sont posées notamment par les Etats voisins, c'est la demande express de la France", a-t-il ajouté.
"Il s'agit de ne pas prendre parti, nous sommes un pays ami de ces Etats avec qui notre coopération est historique, elle est profonde, donc nous appelons l'ensemble des parties à renouer (le dialogue, ndlr.) et pour cela il faut répondre aux questions", a-t-il poursuivi. "Ce n'est pas à la France de répondre aux questions, ou d'accuser, le Qatar aujourd'hui est interpellé, il y a eu une évolution politique au Qatar ces dernières années (...) nous laissons aux responsables du Qatar le soin de répondre".
La France en relations avec les différentes parties. Pointé régulièrement du doigt, le Qatar a toujours catégoriquement démenti soutenir et financer des groupes terroristes. A la question de savoir comment la France, qui entretient des relations militaires et économiques avec les différentes parties, comptait se positionner dans cette crise diplomatique, Christophe Castaner a répondu : "il y a des enjeux économiques pour nos entreprises (...) il est important de faire en sorte que la France reste dans le cercle des partenariats avec l'ensemble de ces pays".