La France s'est déclarée "très préoccupée", mardi, par le placement en détention provisoire du correspondant en Turquie du quotidien allemand Die Welt, Deniz Yücel. "Il est fondamental que la Turquie respecte ses engagements internationaux en matière de liberté d'expression, en particulier de la presse, qui est une composante essentielle de toute société démocratique", a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay lors d'un point presse.
Interpellé après des mails sur le gendre d'Erdogan. Deniz Yücel, qui a la double nationalité turque et allemande, a été interpellé le 14 février, après avoir rapporté dans des courriels qu'un collectif de hackers, classé à gauche, avait obtenu le compte mail privé de Berat Albayrak, ministre turc de l'Energie et gendre du président Recep Tayyip Erdogan.
Il a été officiellement placé en détention lundi dans l'attente de son procès. Il est le premier journaliste allemand à être placé en détention dans le cadre de la répression qui sévit depuis le putsch avorté du 15 juillet dernier en Turquie.
Une réaction "disproportionnée" pour Merkel. Dans un communiqué, la chancelière allemande, Angela Merkel, a jugé "disproportionnée" la décision de justice turque. Le ministère allemand des Affaires étrangères a convoqué mardi l'ambassadeur turc pour protester contre cette détention provisoire.