Alors que tous les yeux sont rivés sur la COP21, qui s'est ouverte lundi, l'ombre de l'échec des négociations précédentes, et notamment celles de Copenhague en 2009, plane toujours sur l'événement. Mais pour Pascal Canfin, ancien ministre du Développement et désormais président du WWF France, ces inquiétudes ne sont pas justifiées. "Contrairement à Copenhague, la Chine et les Etats-Unis vont dans le bon sens, ce qui change beaucoup de choses, a-t-il affirmé au micro d'Europe 1 midi. Trouver un accord est beaucoup plus probable qu'en 2009".
Des pays pourraient faire obstacle. Pascal Canfin a toutefois reconnu qu'il subsistait des difficultés. "C'est une bataille. Les pays producteurs de pétrole, comme l'Inde ou le Venezuela, pourraient continuer à faire obstacle à un accord." Celui-ci doit permettre à tous les pays de s'engager concrètement afin de limiter la hausse des températures à 2 degrés. Mais il comportera d'autres aspects, notamment des compensations pour les pays pauvres ou en voie de développement, qui non seulement pourraient voir leur croissance freinée par des contraintes écologiques, mais sont également les premières victimes du dérèglement climatique. "C'est un élément d'injustice qu'il faut corriger par des politiques de justice climatique", a estimé Pascal Canfin.
Préserver le climat et la paix. Le président du WWF France a également insisté sur la nécessité de parvenir à un accord afin de préserver la paix. "L'une des causes du conflit syrien, c'est une sécheresse historique qui a fait qu'un million de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays, a t-il rappelé. Le dérèglement climatique est un multiplicateur de menaces".