La police néerlandaise va prélever l'ADN de plus de 20.000 hommes dans une large enquête de lien de parenté, la plus grande jamais réalisée aux Pays-Bas, pour retrouver le meurtrier d'un petit garçon décédé en 1998.
La plus grande récolte d'ADN. "Quelque 21.500 hommes recevront une invitation personnelle par la poste en février pour donner leur ADN de manière volontaire", a indiqué vendredi la police dans un communiqué. "Ceci est la plus grande enquête ADN de lien de parenté jamais réalisée aux Pays-Bas", a-t-elle ajouté.
Un enfant retrouvé mort en 1998. Nicky Verstappen, 11 ans, avait disparu dans la nuit du 9 au 10 août 1998 alors qu'il participait à un camp d'été dans la réserve naturelle de Brunssummerheide, au sud des Pays-Bas, près de la frontière allemande. Son corps avait été retrouvé le lendemain soir près du camp."Dans une ultime tentative d'obtenir une réponse à la question qui a laissé des traces [sur les vêtements de Nicky], est mené un prélèvement ADN à grande échelle", a expliqué la police.
Retrouver un parent de celui qui a laissé des traces. Les 21.500 hommes conviés sont âgés de 18 à 75 ans et originaires de Heibloem, où habitait le petit garçon, ou de villages avoisinants la réserve naturelle, selon la radio-télévision publique NOS. Ils ne sont pas des suspects dans cette enquête ADN de lien de parenté, a précisé la police : "Il est examiné si celui qui donne son ADN est un membre de la famille de celui qui a laissé des traces sur le lieu de découverte de Nicky."
Une opération d'ampleur. Les analyses ADN devraient prendre entre six et douze mois. En cas de correspondance, des recherches généalogiques devront être menées. Plusieurs lieux de prélèvement seront ouverts durant trois semaines par la police. Les hommes invités à participer à l'enquête "peuvent fournir une contribution très importante pour enfin apporter la clarté sur ce qui est arrivé à Nicky en août 1998", a souligné la police.
Une autre collecte en parallèle. Depuis octobre, une autre enquête ADN est en cours. Près de 1.500 hommes, qui connaissaient le Brunssummerheide à l'époque et y venaient régulièrement pour le sport, la détente ou le travail, ont été invités à y participer. Leur ADN est comparé un à un avec les traces retrouvées sur place, mais ces analyses n'ont encore mené à aucune correspondance.
Des résultats dans une enquête précédente. En décembre, un autre "cold case" a été résolu "pour la première fois aux Pays-Bas" grâce à une enquête ADN de lien de parenté à grande échelle, avait salué le parquet. Un suspect, parent d'une personne qui a donné volontairement son ADN, a été interpellé pour le meurtre et le viol d'une jeune femme en 1992 à Zaandam près d'Amsterdam suite au prélèvement auprès d'environ 130 hommes.