Londres va convoquer l'ambassadrice de France après les menaces de rétorsion formulées par Paris au sujet des licences de pêche post-Brexit qu'elle reproche au Royaume-Uni d'accorder en trop petit nombre, a annoncé le gouvernement britannique.
"Nous regrettons le langage de confrontation"
Soulignant que le Royaume-Uni juge les actions envisagées par la France "injustifiées", la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a donné pour instruction à sa secrétaire d'Etat chargée de l'Europe, Wendy Morton, de "convoquer l'ambassadrice française", a annoncé un porte-parole du gouvernement britannique dans un communiqué. "Nous regrettons le langage de confrontation qui a été constamment utilisé par le gouvernement français sur cette question, qui ne facilite pas la résolution des choses", a ajouté le porte-parole.
Le ton est rapidement monté mercredi après l'annonce par la France de l'entrée en vigueur de premières mesures de rétorsion - renforcement des contrôles et interdiction pour les bateaux britanniques de débarquer dans les ports français - contre les îles anglo-normandes et le Royaume-Uni à compter du 2 novembre, si les pêcheurs français n'obtiennent pas d'ici là plus de licences pour pêcher dans leurs eaux.
"Nous répétons que le gouvernement a accordé 98% des demandes de licences de la part de navires de l'UE pour pêcher dans les eaux du Royaume-Uni et comme nous l'avons clairement indiqué, examinerons tout élément de preuve pour ceux qui restent", a ajouté la même source, citant de nouveau un chiffre contesté par la France, qui parle de 90%.