La police britannique a annoncé vendredi avoir identifié "83 suspects potentiels" dans l'enquête sur le vaste scandale de pédophilie qui secoue le milieu du football au Royaume-Uni.
Des affaires "anciennes". Le Conseil national des chefs de la police (NPCC), organisme de coordination des forces de police locales, ne précise pas si ces "suspects potentiels" sont encore en activité dans le football, morts ou en vie, mais évoque des affaires "anciennes". Le NPCC indique également que 98 clubs de football, de tous niveaux, avaient été cités dans le cadre des investigations. Selon lui, 98% des 350 victimes potentielles, âgées de 7 à 20 ans au moment des faits, sont de sexe masculin. Ces chiffres "révèlent l'étendue profondément troublante des agressions commises dans le milieu du football", a commenté un porte-parole de la Société nationale pour la prévention de la cruauté contre les enfants (NSPCC).
La Fédération et plusieurs clubs accusés d'avoir gardé le silence. Tout est parti à la mi-novembre des révélations d'Andy Woodward, ancien joueur du club de Crewe Alexandra aujourd'hui âgé de 43 ans, qui a raconté son calvaire dans le quotidien The Guardian. Depuis, plus de vingt joueurs, parmi lesquels plusieurs anciens internationaux, ont pris la parole pour raconter qu'ils avaient été agressés sexuellement par un entraîneur ou un recruteur lorsqu'ils étaient enfants. La Fédération anglaise (FA) et les clubs anglais sont accusés dans le même temps d'avoir couvert pendant des décennies des actes de pédophilie. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par Scotland Yard, mais aussi dans les régions de Londres, Manchester, Cambridge, Birmingham, Liverpool, Norwich, Newcastle, en Écosse et dans les Galles du Nord.