La Chine a annoncé mardi avoir conduit avec succès un test d'interception de missile à l'aide de son système de défense au sol, à l'heure où les tensions dans la péninsule coréenne restent vives.
Un "test défensif". Ce test d'interception d'un missile balistique à portée intermédiaire a été effectué lundi et a "atteint l'objectif fixé", selon un très bref communiqué du ministère chinois de la Défense. "Il s'agissait d'un test défensif, qui ne ciblait aucun pays" en particulier, insiste-t-il, sans autres détails.
Pour autant, ce test de missile chinois intervient alors que les tensions s'intensifient à nouveau autour de la Corée du Nord, après des échanges de déclarations belliqueuses entre Pyongyang et Washington, avivant le spectre d'une confrontation. Les États-Unis ont déployé en Corée du Sud un vaste bouclier anti-missile (Thaad), en dépit des vives objections de Pékin, qui estime que ce système entrave sa propre force de dissuasion.
La Corée du Nord, une "dictature cruelle". Dans son récent discours annuel sur l'état de l'Union, le président américain Donald Trump a ainsi mis en garde contre "la complaisance et les concessions" face à la menace nucléaire nord-coréenne, qualifiant le régime de Kim Jong-Un de "dictature cruelle". La Corée du Nord sera bientôt, "d'ici quelques mois", en mesure de frapper les États-Unis avec une arme nucléaire, a de son côté affirmé la CIA fin janvier.
Une frappe militaire toujours envisagée. Donald Trump a fait des ambitions nucléaires de Pyongyang le défi international numéro un de son administration, et selon de nombreux observateurs, l'option d'une frappe militaire préventive est toujours sérieusement envisagée à Washington.
Ainsi, selon le quotidien Washington Post, celui qui était pressenti pour devenir ambassadeur des États-Unis en Corée du Sud, l'universitaire et diplomate Victor Cha, a finalement été écarté par l'administration Trump après avoir critiqué en privé la stratégie du président et l'éventualité d'une frappe ciblée contre le pays reclus.
Une rencontre lors des JO d'hiver ? Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson continue néanmoins de défendre une solution diplomatique pour convaincre Pyongyang de revenir à la table des négociations sur son programme nucléaire. Rex Tillerson a ainsi assuré lundi que le vice-président américain Mike Pence ou d'autres représentants de Washington pourraient rencontrer des officiels nord-coréens lors des JO d'hiver en Corée du Sud.