"Ils ont vu le petit noir au volant, alors ils se sont dits: 'Le petit noir est le voleur' ". C'est par ces mots que, dépité, le champion de boxe Carlos Zambrano a raconté à la télé péruvienne sa mésaventure survenue mercredi matin.
Les policiers le tiennent en joue. Carlos Zambrano venait de se faire voler son portable. Au volant de sa voiture, il était lancé à la poursuite du malfaiteur, quand une voiture de police surgit. Va-t-elle intercepter le voleur? Loin de là, les trois officiers ordonnent au sportif de s'arrêter, dégainent leurs armes et lui ordonnent de descendre du véhicule".
Comment cette méprise a-t-elle pu arriver ? "Comment est-il possible qu'ils m'aient pris pour le délinquant s'ils voient ma voiture derrière" celle des voleurs, s'emporte Carlos Zambrano, finalement rétabli dans ses droits. L'épisode pourrait être anecdotique, mais il est révélateur du racisme endémique qui sévit au Pérou, dont la société profondément inégalitaire est traversée par de fortes tensions.