L'équipe de Donald Trump tentait dimanche la contre-offensive après la relance décevante de sa campagne de réélection, attribuant aux manifestants et aux médias la faible affluence à son meeting organisé la veille en pleine pandémie. Le milliardaire républicain avait assuré la semaine dernière que "près d'un million" de personnes avaient réclamé des billets pour ce rendez-vous à Tulsa, dans l'Oklahoma, un Etat conservateur qu'il avait remporté avec une majorité écrasante en 2016.
Mais le meeting a été plombé par les images de rangées de sièges vides, la nouvelle que six membres de son équipe venaient d'être testés positifs au Covid-19 et un discours critiqué pour n'avoir pas abordé en profondeur la crise sanitaire, économique et le mouvement historique de colère contre le racisme que traversent les Etats-Unis.
Un discours extérieur annulé faute de monde
Si Donald Trump, 74 ans, a démontré une nouvelle fois son énergie, arpentant la scène pendant près de deux heures, même les médias prisés des conservateurs soulignaient dimanche ce raté. Donald Trump est "furieux", rapportaient la chaîne NBC et le New York Times en citant des sources anonymes.
Le président, qui aime parler des foules qui viennent le voir, avait expliqué que si la salle omnisports, pouvant accueillir quelque 20.000 personnes, ne suffisait pas, un centre de conférence voisin pourrait recevoir environ 40.000 personnes. Mais faute de monde, il a annulé à la dernière minute samedi soir une allocution prévue pour les spectateurs qui n'auraient pas pu entrer.
Son équipe accuse les manifestants
Les pompiers de Tulsa n'ont dénombré que 6.200 spectateurs pendant son discours, d'après des médias américains. Mais des responsables de l'équipe de campagne de Donald Trump ont déclaré qu'il y avait eu au moins 12.000 spectateurs.
"Il y avait plusieurs facteurs en jeu, comme les inquiétudes sur les manifestants qui devaient venir", a justifié dimanche une conseillère influente de l'équipe de Donald Trump, Mercedes Schlapp. "Il y avait des manifestants qui ont bloqué" l'entrée des participants, a-t-elle aussi affirmé sur Fox News, ajoutant que des familles n'avaient peut-être pas osé venir avec leurs "enfants à cause des inquiétudes liées aux manifestants". Les journalistes sur place n'ont pas rapporté de blocages majeurs aux entrées. Un imposant dispositif policier et militaire avait été déployé dans le périmètre.
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Premier grand rassemblement organisé dans une salle fermée pendant la pandémie de Covid-19, qui a fait près de 120.000 morts aux Etats-Unis, le meeting de Donald Trump avait été fortement critiqué, des experts craignant qu'il puisse aggraver la contagion au moment même où l'Oklahoma connaît une forte poussée du nombre de cas détectés.