Peur sur la Thaïlande : un trafic de masques usagés défraye la chronique

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Carol Isoux

La presse thaïlandaise se passionne pour un gang démantelé début mars par la police qui, en pleine épidémie de coronavirus, recyclait de vieux masques sanitaires pour les revendre. Les malfrats risquent jusqu'à sept ans de prison et 3.000 euros d'amende.

La Thaïlande se passionne et s’indigne contre un gang d’adolescents revendeurs de masques usagers. Ces jeunes malfrats récupéraient leur butin dans les poubelles des hôpitaux. Ils lavaient et repassaient les masques, avant de les remballer dans une entreprise installée à une centaine de kilomètres au nord de Bangkok.

Le port de masque est courant en Thaïlande, avant même la crise du coronavirus. Mais avec l’épidémie, ils sont devenus une denrée rare et se sont écoulés en un éclair : plus de 200.000 vendus en quelques jours selon des chiffres communiqués par la police. Les forces de l’ordre rappellent d’ailleurs que recycler des masques et les vendre à prix enflés peut valoir jusqu’à sept ans de prison et l’équivalent de 3.000 euros d’amende.

Un impact sanitaire ? 

L’affaire a provoqué une immense colère à travers le pays. Certains réclament même que la cheffe de gang soit jugée pour tentative d’homicide. Beaucoup s’inquiètent désormais de savoir si cette arnaque aura des conséquences sanitaires. Le royaume, qui ne compte officiellement que 50 cas déclarés, a enregistré samedi son premier décès dû au Covid-19.