La directrice de la rédaction et le directeur de la publication de Closer ont chacun été condamnés à la peine maximale de 45.000 euros d'amende, mardi, par le tribunal correctionnel de Nanterre, après la publication en 2012 de photos de Kate Middleton seins nus. Tous les prévenus ont été déclarés coupables d'atteinte à l'intimité de la vie privée ou complicité.
50.000 euros de dommages et intérêts. La duchesse et son époux William, deuxième dans l'ordre de succession au trône britannique, ont par ailleurs chacun obtenu plus de 50.000 euros de dommages et intérêts. Ils réclamaient au total 1,5 million euros.
La décision, notamment sur les dommages et intérêts, "est conforme à la jurisprudence", a commenté l'avocat du magazine people, Me Paul-Albert Iweins, qui a dit s'en "féliciter". Il a en revanche considéré l'amende "exagérée pour une simple affaire d'ordre privé". L'avocat du couple britannique, Me Jean Veil, n'a pour sa part pas souhaité faire de commentaires avant de s'entretenir avec ses clients, en affirmant que "le Palais (de Kensington, NDLR) allait s'exprimer" à la suite de cette décision.
Le souvenir de Lady Di au tribunal. Lors de l'audience, début mai, l'avocat avait lu une lettre dans laquelle le prince William dénonçait des faits "particulièrement douloureux car ils nous rappellent le harcèlement à l'origine du décès de (sa) mère". Le procureur avait pour sa part réclamé des amendes "très significatives" contre les deux représentants de Closer - Laurence Pieau, directrice de la rédaction, et Ernesto Mauri, directeur de publication - et contre deux paparazzi de l'agence parisienne Bestimage, Cyril Moreau, 32 ans, et Dominique Jacovides, 59 ans, soupçonnés d'avoir pris ces photos. Les deux photographes, qui niaient toute implication, ont chacun été condamnés à 10.000 euros d'amende dont 5.000 avec sursis.