Plus aucun hôpital n'est en état de fonctionner dans la partie est de la ville d'Alep en Syrie, contrôlée par les rebelles et où vivent plus de 250.000 civils, sous le siège de l'armée syrienne, a annoncé l'Onu.
250.000 personnes privées de soins d'urgence. Les établissements hospitaliers ont été la cible répétée des bombardements du régime de Damas, notamment depuis l'assaut massif lancé la semaine dernière pour reprendre le contrôle de ces quartiers. "Il n'y a actuellement aucun hôpital en service dans la partie assiégée de la ville", a affirmé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué, en citant des rapports de ses partenaires dans la zone. "Plus de 250.000 hommes, femmes et enfants vivant dans Alep-est sont désormais privés d'accès à des soins hospitaliers", a ajouté l'OMS.
Encore quelques cliniques de l'OMS. L'organisation a souligné que des services de santé "sont encore disponibles dans de petites cliniques", mais que le traitement des traumatismes, les interventions chirurgicales majeures et d'autres soins d'urgence ne sont plus assurés.
Le temps "est compté". L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, dont les efforts pour négocier un accès à Alep-est ont jusqu'ici échoué, a averti dimanche que "le temps était compté" pour éviter une catastrophe humanitaire. Des civils vivant dans la partie ouest d'Alep, sous contrôle du régime, sont également la cible d'attaques meurtrières des rebelles, mais l'aide humanitaire continue d'arriver dans ces quartiers.