L'Union européenne va intenter une action en justice contre l'État italien, Bruxelles accusant Rome de ne pas avoir bien traité le dossier des soupçons de manipulation des émissions entourant Fiat Chrysler, survenus dans la foulée du scandale du "dieselgate" qui a éclaté chez Volkswagen, ont dit des sources européennes.
Collusion entre les États et l'industrie. Des responsables européens se sont montrés de plus en plus irrités par ce qu'ils perçoivent comme des exemples de collusion entre des États et l'industrie automobile. Une procédure juridique est l'arme la plus menaçante dont dispose la Commission européenne pour forcer les États à prendre des mesures contre des véhicules émettant des oxydes d'azote (NOx). "Elles [les autorités italiennes] doivent encore nous fournir des données supplémentaires susceptibles de nous convaincre que les systèmes [de modulation des émissions] utilisés dans les modèles Fiat sont justifiés", a souligné l'une des sources.
Des tests italiens qui n'avaient rien révélé. Début février, le ministre italien des Transports Graziano Delrio avait dit que des tests supplémentaires effectués sur des modèles Fiat Chrysler lors de la principale enquête menée en Italie sur les émissions polluantes n'avaient pas révélé la présence de logiciels frauduleux.
Des fraudes internationales. Début décembre L'Union européenne (UE) avait ouvert des procédures contre sept pays - dont l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Espagne - pour ne pas avoir sanctionné les constructeurs automobiles qui ne respectent pas la réglementation en matière d'émissions polluantes après le scandale des moteurs truqués de Volkswagen. Fin mars, le ministère des Transports allemands a dit avoir détecté un nouveau "système de contournement" dans une voiture Fiat lors de tests d'émissions.