Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo rencontrera "cette semaine" à New York le bras droit du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, Kim Yong Chol, a-t-il annoncé dimanche lors d'une interview sur la chaîne Fox News.
Mike Pompeo a également expliqué "ne pas être inquiet" de la mise en garde de Pyongyang, qui a expliqué envisager "sérieusement" de revenir à sa stratégie politique de développement de son arsenal nucléaire, avant cette rencontre avec celui qu'il a présenté comme son "homologue" nord-coréen. Il n'a pas précisé le jour exact de la rencontre, mais elle devrait se tenir en milieu de semaine, les deux premiers jours de la semaine étant dominés par les élections législatives de mi-mandat aux États-Unis. "Nous aurons une bonne occasion de poursuivre les discussions autour de la dénucléarisation" du régime nord-coréen a déclaré Mike Pompeo sur Fox News.
Un interlocuteur régulier depuis la reprise du dialogue entre les deux pays. Le général Kim Yong Chol, un des plus proches collaborateurs de Kim Jong Un, est un interlocuteur régulier de Washington depuis la reprise du dialogue entre les deux pays. Au printemps, il a déjà rencontré Mike Pompeo à New York avant d'être reçu par Donald Trump à la Maison-Blanche. À cette occasion, il avait apporté à Donald Trump une lettre de Kim Jong Un, quelques jours avant la rencontre historique entre les deux dirigeants à Singapour le 12 juin. L'homme fort de Pyongyang s'était alors engagé en faveur d'une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne". Mike Pompeo a été chargé, côté américain, des négociations de suivi pour mettre en musique et définir concrètement les paramètres de cet engagement, et s'est rendu à deux reprises depuis cet été en Corée du Nord.
Pyongyang a mis en garde sur un retour à sa politique nucléaire. Vendredi, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a déclaré que Pyongyang pourrait revenir à sa politique de "développement simultané" de ses capacités nucléaires et de son économie si les États-Unis ne changeaient pas d'attitude en matière de sanctions, qui doivent être progressivement levées en échange de l'abandon du programme nucléaire coréen. "Je ne suis pas inquiet, nous avons déjà vu ça au cours des négociations", a tempéré Mike Pompeo dimanche. "Nous sommes très concentrés, nous savons avec qui nous négocions, nous savons quelles sont leurs positions et le président Trump a clairement fait connaître la sienne", a-t-il assuré. "Aucun répit économique avant d'avoir atteint notre objectif final".