Porto Rico : les ballons de Google au secours du réseau téléphonique

Deux semaines après le passage de l'ouragan Maria, la plupart des habitants sont toujours privé de réseau mobile © RICARDO ARDUENGO / AFP
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avec AFP

Pour la première fois, la maison-mère de Google va déployer son parc de ballons à l'hélium pour rétablir temporairement et partiellement le réseau mobile de Porto Rico après le passage de l'ouragan Maria.

Des ballons à hélium pour rétablir le réseau de téléphonie mobile de Porto Rico, dévasté par l'ouragan Maria, vont bientôt être envoyés dans le ciel des Caraïbes par la maison-mère de Google, une première.

Rétablir temporairement le réseau mobile. La maison-mère du moteur de recherche, Alphabet, a obtenu vendredi du régulateur américain des télécoms (FCC) de pouvoir déployer ces appareils développés depuis 2013 dans le cadre du projet "Loon". Il s'agit de rétablir temporairement et partiellement le réseau cellulaire de Porto Rico, dont 83% des sites étaient encore privés vendredi, selon les chiffres de la FCC.

Adopter "des approches innovantes". "Plus de deux semaines après que l'ouragan Maria a frappé, des millions de Porto-Ricains sont encore privés d'accès aux réseaux de communication dont ils ont tant besoin", a commenté samedi Ajit Pai, président de la FCC, dans un communiqué. "C'est pour cette raison que nous devons adopter des approches innovantes pour restaurer la connectivité de l'île", a-t-il ajouté. "J'exhorte les opérateurs mobiles à coopérer avec (Loon) pour maximiser les chances de succès de cette initiative".

Des ballons plutôt que des drones. Loon, qui fait partie des projets futuristes du laboratoire "X" d'Alphabet, avait été créé à l'origine pour améliorer la couverture Internet de régions mal desservies. Après avoir un temps envisagé d'utiliser des drones plutôt que des ballons, à l'instar du projet du réseau social Facebook, il y a finalement renoncé en 2016.

Les ballons de Loon sont envoyés dans la stratosphère, à 20 kilomètres environ de la surface de la Terre, et possèdent une autonomie supérieure à 100 jours. Leur toile est faite de polyéthylène, d'une taille équivalente à celle d'un court de tennis. Initialement conçus pour dériver dans la stratosphère, les ballons sont désormais équipés de systèmes de navigation, alimentés par des panneaux solaires, qui permettent de les maintenir au-dessus d'une zone spécifique.