Des milliers de taxis perturbaient vendredi la circulation dans les principales villes du Portugal lors d'opérations escargot menées pour protester contre la société américaine de VTC Uber, accusée de "concurrence déloyale" et "activité illégale". A Lisbonne, de 3.000 à 4.000 taxis roulaient au pas, selon les deux principales organisations du secteur à l'origine du mouvement, Antral et la Fédération portugaise des taxis. Environ 1.000 manifestants étaient mobilisés à Porto, dans le nord du pays, et plus d'une centaine à Faro, dans le sud.
Cortège vers l'Assemblée. "Uber go home" (Uber rentre chez toi), "Uber est illégal" ou encore "Uber est un crime national", pouvait-on lire sur des affiches collées sur les vitres des taxis lisboètes, qui arboraient des rubans noirs en signe de "deuil de la profession". L'accès à l'aéroport de Lisbonne a été temporairement bloqué par le passage du cortège qui se dirigeait vers l'Assemblée de la République. Déboussolés par la grève, les touristes se rabattaient sur le métro. Selon les calculs de la Fédération portugaise des taxis, l'activité du secteur a baissé d'environ 20% depuis l'arrivée d'Uber dans les rues du Portugal en juillet 2014.