Le Canada va resserrer ses règles d'entrée sur son territoire dès le 15 mars, ce qui obligera les voyageurs originaires de pays normalement exemptés de visas, tels que les États européens, à demander une "Autorisation de voyage électronique" (AVE) payante.
Une autorisation d'un coût de 4,50 euros. Équivalent canadien du Programme de dispense de visa (Esta) mis en place par les États-Unis depuis 2008, l'AVE concerne les citoyens de "plus d'une cinquantaine de pays et territoires" qui devront donc désormais s'enregistrer en ligne et défrayer des coûts de 7 dollars canadiens (4,5 euros). Une fois le formulaire électronique rempli, l'autorisation de se rendre au Canada, ou simplement d'y transiter, sera adressée par courriel et sera en vigueur pendant cinq ans.
Mieux contrôler les entrées sur le territoire. Les autorités canadiennes évaluent à "plus de trois millions de personnes", le nombre de voyageurs concernés chaque année. "C'est pour cela que l'on a cherché à concevoir un système des plus simples" à utiliser, a dit Robert Orr, haut-fonctionnaire au ministère canadien de l'Immigration qui a dirigé cette réforme. L'AVE "va permettre au Canada de scanner tous les voyageurs, et de vérifier leur admissibilité, avant qu'ils ne prennent la route du Canada", a expliqué Robert Orr.
Les services de renseignement canadiens procèdent déjà à l'étude des listes de passagers des compagnies aériennes "mais pas d'une manière systématique", a-t-il souligné. Les douaniers canadiens feront preuve "d'indulgence" dans les premiers temps pour les voyageurs n'étant pas au courant de la réforme, a assuré Robert Orr.