Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé dimanche qu'après la tentative de putsch militaire de vendredi, le pays ne pouvait différer le rétablissement de la peine de mort, ce dont, a-t-il dit, le gouvernement discutera avec les partis de l'opposition. S'adressant à la foule de ses partisans qui, devant sa résidence d'Istanbul, réclamaient le rétablissement de la peine capitale, le chef de l'Etat a répondu: "Nous ne pouvons pas ignorer cette revendication".
Abolition en 2004. La peine de mort a été abolie en Turquie en 2004 pour satisfaire aux critères requis par l'Union européenne en vue d'une adhésion d'Ankara. Il n'y a pas eu d'exécution capitale en Turquie depuis 1984. Erdogan a appelé d'autre part ses partisans à continuer à manifester contre la tentative de putsch et à continuer d'occuper les places publiques jusqu'à vendredi, estimant que la menace le visant n'avait pas totalement disparu.