Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a prévenu mardi que "personne ne pourra arrêter" les "forces de la résistance" à Israël si les Israéliens poursuivaient leur offensive contre Gaza. "Si les crimes du régime sioniste se poursuivent, les forces musulmanes et de la résistance vont devenir impatientes et personne ne pourra les arrêter", a déclaré le numéro un iranien au cours d'un discours. "Nul ne doit espérer" que certaines parties comme l'Iran puissent "empêcher les forces de la résistance" à entrer en action, a-t-il ajouté.
Il faisait allusion à l'"axe de la résistance", une appellation informelle des États et organisations ennemis d'Israël, comme le Hamas ou le Hezbollah basé au Liban et soutenu par l'Iran. "Concernant la situation à Gaza, nous avons tous la responsabilité de réagir. Nous devons réagir", a ajouté le guide suprême, sans détailler la forme que pourrait prendre cette réaction. Lundi soir, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir - Abdollahian avait averti d'une possible "action préventive de l'axe de la résistance" contre Israël "dans les prochaines heures", alors que l'armée israélienne se prépare à une offensive terrestre dans la bande de Gaza.
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2.750 morts à Gaza
Le ministre s'est entretenu au téléphone mardi de la situation avec le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, selon le ministère. Les affrontements se sont multipliés ces derniers jours à la frontière avec le Liban entre le Hezbollah et Israël. L'armée israélienne a annoncé mardi avoir tué quatre assaillants lors d'une tentative d'infiltration de cette frontière. Israël a déclaré la guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, qui a lancé le 7 octobre une attaque meurtrière sans précédent sur le sol israélien ayant fait plus de 1.400 morts, en majorité des civils, selon l'armée israélienne.
Israël a riposté en pilonnant sans relâche la bande de Gaza, faisant au moins 2.750 morts, principalement des civils, selon les autorités locales, et se prépare à une offensive terrestre dans l'enclave. L'Iran a applaudi l'attaque du Hamas, tout en précisant qu'il n'était pas impliqué dedans. L'ayatollah Khamenei a critiqué "les responsables de certains pays" soutenant Israël qui ont affirmé que le Hamas "avait tué des civils". "Ce n'est pas vrai. Ces personnes dans les colonies sont toutes armées. Et même si elles étaient des civils, combien d'entre elles ont été tuées?", a-t-il demandé, en accusant Israël de tuer "des civils, dont des femmes, des enfants ou des personnes âgées" à Gaza.