Trois fois plus de policiers, des rues mieux éclairées la nuit et un stand-refuge destiné aux femmes : la ville de Cologne ouvre son carnaval sous étroite surveillance jeudi après avoir été secouée par des violences attribuées à des migrants le soir du Nouvel An.
"Fêter le carnaval sans danger". Dans cette ville allemande, la nuit du Nouvel An est encore dans tous les esprits. Ce soir-là, le centre-ville avait été le théâtre d'agressions de la part d'hommes en bandes, essentiellement à l'encontre des femmes. La maire Henriette Reker a encore répété lundi que "tout le monde doit pouvoir fêter le carnaval sans danger", et les autorités locales ont multiplié les interventions pour rassurer les "Jecken" (les "fous" du carnaval) qui vont descendre par milliers dans la rue.
Prévenir de nouvelles dérives. Chaque année, les festivités du carnaval attirent 1,5 million de visiteurs et le mot d'ordre pour 2016 est donc d'éviter de nouveaux incidents. "C'est pourquoi nous opérerons vigoureusement contre tous ceux qui dépassent les bornes. Cela vaut pour les agresseurs alcoolisés comme pour les voleurs ou les délinquants sexuels qui ne peuvent accepter qu'une femme dise non", a insisté le chef de la police de Cologne, Jürgen Mathies.
Trois fois plus de policiers sur place. Au total, 2.500 policiers venus de toute l'Allemagne seront présents dans les rues, trois fois plus que l'an passé, pour un budget sécurité de 360.000 euros. Un "point sécurité pour les femmes" sera installé en centre-ville pour informer et, le cas échéant, venir en aide aux personnes qui rencontreraient des problèmes. La nuit, grâce à des spots transportables, certains endroits de la ville seront plus éclairés qu'à l'accoutumée pour éviter "certains coins sombres". Dernier point : les autorités ont aussi vivement déconseillé les déguisements de djihadistes au carnaval.