Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un est un "petit malin" pour avoir réussi à s'imposer au pouvoir malgré son jeune âge et les ambitions concurrentes de hauts gradés dans son pays, a estimé dimanche Donald Trump.
"Les gens se demandent s'il est sain d'esprit. Je n'en sais rien. Ce que je peux vous dire - et plein de gens n'aiment pas que je le dise - c'est qu'il a succédé à son père à l'âge de 26 ou 27 ans. Il a affaire à des personnes évidemment coriaces, en particulier les généraux et d'autres. Et très jeune il est parvenu à assumer le pouvoir", a déclaré le président américain dans une interview à CBS.
President Trump calls North Korean leader Kim Jong-un “a pretty smart cookie”; more on @FaceTheNationhttps://t.co/PxCxmqKc0zpic.twitter.com/p8zyU1tciM
— CBS News (@CBSNews) 30 avril 2017
"Beaucoup de gens, j'en suis convaincu, ont essayé de lui prendre ce pouvoir, que ce soit son oncle ou d'autres. Et il a néanmoins réussi (à se maintenir en poste). Donc évidemment c'est un petit malin", a ajouté le président américain.
Bras de fer commercial. Le président américain a redit sa volonté d'écarter la menace nucléaire nord-coréenne, en s'appuyant sur le levier chinois, même si cela se faisait au détriment du bras de fer commercial qu'il promet d'avoir avec le géant économique asiatique. "Franchement, je pense que la Corée du Nord est peut-être plus importante que le commerce. Le commerce est très important. Mais comparé à une guerre totale avec potentiellement des millions de morts, je dirais que le commerce passe après", a poursuivi Donald Trump.
Tir de missile balistique. Arrivée au pouvoir le 20 janvier, l'administration Trump s'était mise dans les pas de l'équipe Obama sur le dossier nord-coréen mais semble davantage vouloir faire pression sur Pékin afin que la Chine isole Pyongyang économiquement et diplomatiquement. Sans résultat apparent jusqu'à maintenant: la Corée du Nord a procédé samedi à un tir de missile balistique, tir soldé par un échec, en riposte apparente à un appel solennel des États-Unis à l'ONU à contrecarrer la "menace nucléaire" de Pyongyang par un renforcement des sanctions internationales.