Des stades, des routes, des hôtels... Pour les pays hôtes, accueillir la Coupe du monde de football signifie aussi investir massivement dans son infrastructure. Car recevoir les plus grandes équipes de foot du monde et leurs centaines de milliers de supporters, relève du défi. Et, force est de constater que ces dernières années, les pays ont mis sur la table des sommes colossales pour réussir à tenir les délais.
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Ainsi, en 2014, le Brésil a dépensé pas moins de 15 milliards de dollars pour accueillir le Mondial. Un chiffre astronomique, mais qui reste ridicule comparé à la quantité d'argent injecté par le Qatar pour organiser l'édition 2022. Ainsi, selon les dernières estimations de Front Office Sport, l'émirat gazier a dépensé plus de 220 milliards de dollars (soit environ 210 milliards d'euros).
Sept stades à créer
Mais en réalité, le petit Etat du golfe Persique a profité de son plan "Qatar 2030", pour faire exploser son budget. Dans ce projet de développement, pas réellement lié à l'événement mondial, est prévu notamment la construction de nombreux hôtels, de transports en commun et même d'aéroports. Des infrastructures parfaites également pour faire face à l'afflux de visiteurs pour voir leurs équipes préférées s'affronter. Et malgré cette tentative de cacher certains coûts, la facture pour l'infrastructure dédiée uniquement au Mondial reste démesurément élevée.
Ainsi, rien que la construction des stades pour la Coupe du monde coûterait entre 6,5 et 10 milliards de dollars, assure Front Office Sport. Il faut dire que le Qatar a dû construire sept stades depuis l'attribution de cette Coupe du monde en 2010, sur les huit qui seront utilisés durant la compétition.
Des recettes importantes espérées
Mais l'Émirat compte sur les visiteurs pour renflouer un peu ses caisses. Interrogé sur la question lors d'une interview avec Al-Jazeera, le président du comité d'organisation de la compétition, Nasser Al-Khater, estime que les retombées économiques pourraient atteindre près de 17 milliards de dollars.
Ce montant comprend notamment les revenus directs, liés à la Coupe du monde de football, mais également aux revenus générés par le tourisme dans les années à venir, grâce à la couverture médiatique de l'événement.