Vladimir Poutine annonce le déploiement de missiles capables de frapper "les centres de décision" menaçant la Russie

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé devant le Parlement le déploiement de nouveaux missiles. © MIKHAIL KLIMENTYEV / SPUTNIK / AFP
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avec AFP , modifié à

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mercredi le déploiement de missiles capables d'atteindre "les centres de décision" menaçant la Russie, lors de son discours devant le Parlement.

Vladimir Poutine a averti mercredi que la Russie comptait déployer des missiles capables d'atteindre "les territoires où se trouvent les centres de décision" en réponse au déploiement par les Etat-Unis de nouveaux systèmes en Europe. "La Russie n'a pas l'intention de déployer la première de tels missiles en Europe. S'ils sont déployés et livrés sur le continent européen, cela envenimera gravement la situation et créera de graves menaces pour la Russie", a déclaré le président russe dans son discours devant le Parlement, relevant que certains missiles pouvaient atteindre "Moscou en 10-12 minutes".

Suspension du traité INF. "Je vais le dire clairement et ouvertement : la Russie sera contrainte de déployer des armements qui pourront être utilisés non seulement contre les territoires d'où peut provenir une menace directe, mais aussi contre les territoires où se trouvent les centres de décision d'usage de missiles nous menaçant", a-t-il poursuivi. Cet avertissement intervient après que Washington a suspendu sa participation au traité INF interdisant les missiles sol-sol d'une portée de 500 à 5.500 km, accusant la Russie d'enfreindre les dispositions de ce document signé en 1987. En retour, Moscou a fait de même et, sauf coup de théâtre, le traité deviendra caduc en août.

"Prêts aux négociations". Vladimir Poutine a accusé les Etats-Unis d'utiliser des "accusation imaginaires envers la Russie pour motiver leur sortie unilatérale", estimant qu'ils "auraient dû dire les choses honnêtement". "Nous sommes prêts aux négociations sur le désarmement mais nous ne comptons pas frapper à une porte close. Nous attendrons que nos partenaires reconnaissent la nécessité d'un dialogue sur une base d'égalité", a-t-il averti.