Vladimir Poutine ne viendra finalement pas à Paris la semaine prochaine. Le président russe a annoncé ce matin qu'il reportait sa venue en France. François Hollande avait auparavant fait savoir qu'il hésitait à le recevoir. La France et la Russie ont "un désaccord majeur" sur le dossier syrien, selon la formule du président de la République, la Russie ayant mis son veto samedi à une résolution déposée par la France à l’ONU sur l’arrêt des bombardements sur Alep.
Dela "gonflette" diplomatique ? "Je trouve tout cela regrettable", a commenté Thierry Mariani, député LR des Français établis hors de France, au micro d’Europe Soir ce mardi . "Le président Hollande a voulu faire preuve, je dirai, de gonflette en disant : ‘on vient chez moi, en France, et je n’accepterai pas telle chose ou telle chose’. La seule réponse possible du président russe était de dire : ‘je ne viendrai pas’", a-t-il estimé.
Une "escalade belliqueuse. Au vu de la situation des derniers jours, Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, avait indiqué que la visite de Vladimir Poutine devrait nécessairement s’accompagner d’une réunion de travail sur la Syrie. Une option que n’a même pas souhaité envisager le chef du Kremlin, qui a fait savoir qu’il rencontrerait le président français lorsque celui-ci se sentirait "prêt". "Maintenant, si l’on veut vraiment trouver une solution en Syrie et en Ukraine, on est obligé de discuter avec les Russes", martèle Thierry Mariani qui dit observer une "escalade belliqueuse inquiétante" dans les relations entre la Russie d’un côté et de l’autre les Etats-Unis et l’Europe.
La Russie, un acteur incontournable. "À force de vouloir combattre tout le monde, d’être allié avec personne et de ne pas choisir l’ennemi primordial, résultat, on a des populations qui souffrent", déplore encore Thierry Mariani au micro d’Europe 1. "Il faut s’appuyer sur tous ceux qui veulent détruire Daech et les terroristes. Ça n’est pas ce que l’on fait au Moyen Orient, ou nous n’avons aucune politique", avance-t-il. Il l’assure : "Que ça nous plaise ou non, les Russes font partie de la solution."