Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont réitéré vendredi lors d'un entretien téléphonique vouloir œuvrer en faveur de la création d'un État palestinien, a indiqué le Kremlin au lendemain du vote à l'ONU condamnant la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d'Israël.
"Volonté commune". Les présidents russe et turc ont "confirmé leur volonté commune de poursuivre leurs efforts en vue du règlement du conflit palestino-israélien sur la base des normes du droit international et de la réalisation du droit du peuple palestinien à la création d'un État indépendant", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Jeudi, les États-Unis ont subi, à l'Assemblée générale de l'ONU, une condamnation quasi unanime de leur reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël. Sur les 193 pays membres des Nations unies, 128 ont voté en faveur d'une résolution condamnant la décision américaine de désigner la Ville sainte comme la capitale de l'État hébreux, qui va à rebours de la position américaine traditionnelle et du consensus de la communauté internationale.
La Turquie virulente face à Trump. Alliée des États-Unis, la Turquie fait partie des opposants les plus virulents à la décision de Donald Trump et a soutenu cette résolution, comme la Russie. Début décembre, Vladimir Poutine s'était déclaré "fortement préoccupé" après l'annonce de Donald Trump, appelant les parties prenantes au conflit israélo-palestinien à la "retenue" et au dialogue.
Israël a annexé la partie orientale de Jérusalem, dont elle a pris le contrôle pendant la guerre de 1967, puis voté une loi faisant de la Ville sainte sa capitale "indivisible". Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale et les Palestiniens considèrent Jérusalem-Est comme la capitale de leur futur État.