Un congrès historique du Parti nord-coréen des travailleurs, le premier depuis 1980, s'est ouvert vendredi à Pyongyang et devrait consolider l'emprise de Kim Jong-un à la tête d'un pays à l'isolement international croissant.
Des milliers de délégués. L'événement, qui doit durer quatre ou cinq jours, consacre le règne du jeune dirigeant qui a accédé au pouvoir il y a quatre ans après la mort de son père, Kim Jong-il, en décembre 2011. Des milliers de délégués venus de tout le pays assistent à cette réunion très codifiée. Toute la semaine, Pyongyang a résonné des slogans patriotiques scandés par les habitants se préparant au grand jour, tandis que des milliers d'écoliers vêtus de chemises blanches et de chapeaux rouges répétaient des spectacles.
"Résultats miraculeux" du pays. Avant l'ouverture du congrès, les autorités ont vanté les "résultats miraculeux" du pays. L'agence officielle de presse KCNA rapporte ainsi que les objectifs de production dans le secteur industriel ont été remplis à 144%. Idem pour ce qui est de l'énergie, avec 110% des objectifs de production d'électricité remplis. Le pouvoir a également déclaré que les avancées récentes dans les domaines du nucléaire et de la balistique étaient "les plus beaux cadeaux" faits aux délégués.
Place au "Byonjin". Kim devrait profiter du Congrès pour déclarer officiellement la Corée du Nord comme puissance nucléaire et mettre le pays sur la voie du "Byongjin", qui prône le développement parallèle de l'économie et des capacités nucléaires. Cette doctrine fait suite au "Songun" de Kim Jong-il, c'est-à-dire "l'armée d'abord", et au "Juche" de son grand-père, Kim Il-sung, la matrice idéologique de la Corée du Nord qui mêle marxisme et nationalisme exacerbé.