La présidente sud-coréenne destituée Park Geun-Hye était claquemurée samedi dans le palais présidentiel, tandis que des dizaines de milliers de manifestants réclamaient à Séoul son arrestation, d'autres protestant contre son limogeage. Au lendemain de la décision de la Cour constitutionnelle confirmant la destitution de la présidente, un troisième manifestant, âgé de 74 ans selon l'agence Yonhap, est décédé samedi à l'hôpital. Il avait perdu conscience la veille lors d'échauffourées entre la police anti-émeutes et des partisans de Park Geun-Hye dans lesquelles deux autres manifestants avaient déjà été tués.
Manifestations des anti et pro-Park Geun-Hye. Des milliers de policiers anti-émeutes étaient déployés à Séoul alors qu'environ 50.000 manifestants opposés à Park Geun-Hye célébraient le verdict en scandant : "Le peuple a gagné ! Arrêtez Park !". De leur côté, environ 20.000 partisans de l'ex-présidente en colère s'étaient regroupés pour réclamer un ré-examen de la décision de la Cour. La police avait installé des barrières pour séparer les manifestations opposées. Le président de la Commission électorale nationale Kim Yong-Deok a fait part d'une "inquiétude croissante" face à cette tension avant l'élection d'un nouveau président, qui devrait se tenir sous 60 jours. "Le scrutin doit fournir l'occasion de dépasser les divisions et les conflits et d'aboutir à l'unité nationale et l'harmonie", a-t-il déclaré dans un discours télévisé en direct.
[#VIDEO] Des #émeutes ont éclaté à #Séoul suite à la destitution de la #présidente
— Sputnik France (@sputnik_fr) 10 mars 2017
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Les excuses du parti. La police a averti samedi qu'elle poursuivrait les fauteurs de troubles. La veille, elle avait procédé à plusieurs arrestations parmi les manifestants pro-Park. Le Parti démocratique, principale formation de l'opposition, a appelé la présidente à accepter la décision prise vendredi unanimement par la Cour et l'a accusée de se comporter comme si elle la refusait. La présidente limogée n'a fait aucun commentaire depuis. Le propre parti de Park Geun-Hye, Liberté Corée, avait présenté vendredi ses excuses, son président par intérim estimant avoir "échoué à protéger la dignité et la fierté de la Corée du Sud".
L'ex-présidente attend de déménager du palais. Park Geun-Hye doit quitter le palais présidentiel où elle est cloîtrée depuis début décembre, elle attend que sa résidence privée soit prête, avait indiqué vendredi un porte-parole. Deux cents policiers sont déployés aux alentours du palais, selon la police. La confirmation de sa destitution la prive de tous ses pouvoirs et privilèges, sauf en matière de sécurité. La perte de son immunité l'expose à d'éventuelles poursuites judiciaires. La Cour a estimé que Park Geun-Hye avait enfreint la loi en permettant à sa confidente secrète de se mêler des affaires de l'État et qu'elle avait contrevenu aux règles de la fonction publique.