Face à une hausse significative d'arrivée de migrants clandestins en Floride, le gouverneur républicain a pris, il y a un an, la loi la plus stricte des États-Unis pour les en dissuader. Un tour de vis bienvenu pour la population, comme à Jacksonville où Europe 1 s'est rendue avant l'élection présidentielle.
Un père de famille sort d'une épicerie mexicaine, maillot de football argentin sur le dos. En face, une pizzeria cubaine rivalise avec un bar portoricain. C'est la veille de l'élection présidentielle américaine dans ce quartier hispanophone de Jacksonville, en Floride. Marie, 59 ans et née dans les Caraïbes, espère que le ou la futur(e) président(e) prendra exemple sur son État. "On aime vivre aux États-Unis parce que nous aimons vivre dans un pays qui est respectueux !", lance-t-elle au micro d'Europe 1.
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"On a eu notre citoyenneté américaine en 1992, mais il y a d'autres gens qui traversent (la mer, ndlr) sans respecter la loi. Puis quand ils vivent ici, ils sont hors-la-loi. Mais ce n'est pas 'je viens et vous devez vous occuper de moi'", poursuit-elle.
400.000 sans-papiers supplémentaires en Floride depuis 2019
Le gouverneur républicain de Floride a pris il y a un an la loi la plus stricte des États-Unis pour dissuader les migrants clandestins de prendre la mer. Désormais, employer une personne sans-papier est passible d’une amende de 1.000 dollars par jour et de la fermeture de l’entreprise. Cela monte à 10.000 dollars et 15 ans de prison si l'on transporte des personnes sans-papier.
Ce tour de vis est le bienvenu dans cet État qui connait la plus significative hausse d’arrivée de sans-papiers depuis 2019 (+400.000). Pour Marcos, qui charge ses courses dans son 4x4, restreindre les droits des sans-papiers est une évidence. "Ils doivent repartir et faire le processus que tous les autres ont fait !", affirme-t-il.
"J'ai beaucoup d'amis cubains, mexicains, qui paient des taxes comme tout le monde, alors ça ne me dérange pas. Mais, quand certains viennent sans passer par les voies classiques, ça me pose un problème", concède Marcos, employé dans un supermarché qui votera pour Donald Trump mardi.