Le scrutin pour départager Donald Trump et Kamala Harris dans la course à la présidence des États-Unis a été marqué par quelques incidents qui pourraient retarder le dépouillement dans certains États. Notamment dans l'Iowa mais aussi dans deux États-clés : le Wisconsin et la Pennsylvanie.
Des dysfonctionnements par-ci, des recomptages par là ou encore des alertes à la bombe. Alors que les Américains étaient appelés aux urnes ce mardi 5 novembre pour départager Donald Trump et Kamala Harris dans la course à la présidence des États-Unis , la journée électorale a été émaillée de divers incidents.
Selon les autorités américaines, de fausses alertes à la bombe, imputées à des opérations de déstabilisation russes, ont d'abord visé des bureaux de vote, perturbant brièvement le scrutin en Géorgie , l'un des États-clés de cette présidentielle. "Aucune de ces menaces n'a été jusqu'à présent considérée comme crédible", a toutefois précisé le FBI, sans préciser quels étaient les autres États concernés.
Selon CNN , des menaces d'attaque à la bombe ont également été proférées en Pennsylvanie, l'État-clé qui dispose du nombre le plus important de grands électeurs (19). Dans le comté de Clearfield, le vote a été prolongé jusqu'à 21 heures retardant mécaniquement le dépouillement.
La mise en garde du FBI
À Philadelphie, principale ville de cet État, Donald Trump a d'ailleurs évoqué des "fraudes massives" , sans apporter toutefois de preuves accréditant cette thèse. Les autorités ont rapidement contesté les accusations du candidat républicain, dénonçant même "un nouvel exemple de désinformation".
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À ce propos, le FBI a également mis en garde la population contre de fausses vidéos qui circulent sur internet et dans lesquelles le nom et le logo du bureau d'investigation sont utilisés pour annoncer une fermeture des écoles jusqu'au 11 novembre en raison du "risque de fusillades ou d'émeutes" lié au scrutin. Une autre séquence, faussement attribuée au FBI, prétend que l'agence a reçu "9.000 plaintes concernant des machines de vote défectueuses". Le FBI dénonce "des déclarations fabriquées, conçues pour induire en erreur le public américain", rapporte CNN.
30.000 votes recomptés à Milwaukee
Dans l'Iowa, toutefois, certaines machines ont effectivement dysfonctionné, comme l'a confirmé Ashley Hunt Esquivel, porte-parole du bureau du secrétaire d'État de l'Iowa. Une défaillance technique qui n'a pas empêché les électeurs de choisir leur favori, mais qui pourrait, là aussi, retarder le dépouillement dans cet État du centre du pays.
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Enfin, à Milwaukee (Wisconsin), un recomptage de 30.000 votes a dû être effectué. Une précaution prise après la découverte de machines à dépouillement mal fermées, indique Jeff Fleming, porte-parole de la ville, cité par CNN. Ce dernier plaide une erreur humaine et écarte l'hypothèse d'un acte de malveillance. "Nous ne pensons pas qu'elles aient été falsifiées de quelque façon que ce soit", a-t-il déclaré.