Les Américains choisissent le 46ème président de leur pays ce mardi lors de l'élection présidentielle. Dans les sondages, le candidat démocrate Joe Biden semble en position favorable pour succéder au républicain Donald Trump. La victoire quelque peu inattendue de celui-ci en 2016 paraît désormais loin. Et Joe Biden, 77 ans, pourrait bien avoir plus de chances qu'Hillary Clinton de battre le président sortant. Alors qu'Hillary Clinton souffrait d'une image détériorée auprès d'une partie de l'électorat, l'ancien vice-président de Barack Obama a, lui, un profil "d'antidote parfait" face à Trump, souligne mardi Xavier Yvon, correspondant aux Etats-Unis, dans l'émission Les grandes voix sur Europe 1.
L'empathie de Biden
Dans les rues, un panneau bien connu des Américains symbolise cet état de fait. Sur celui-ci, Biden est remplacé par "Bye Don" pour "au revoir Donald", en référence au président américain. Aux Etats-Unis, Joe Biden renvoie d'ailleurs une image de personne ayant de l'empathie. Beaucoup expliquent ce ressenti par l'histoire personnelle tourmentée du candidat, qui a perdu sa première femme Neilia en même temps que sa petite fille Naomi, qui avait alors 13 mois. En 2015, c'est son fils, Beau, qui perdait la vie à cause d'une tumeur au cerveau. Joe Biden s'est d'ailleurs rendu mardi à Wilmington dans le Delaware pour se recueillir sur la tombe de son fils, disant que ça lui porterait chance.
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Bien moins détesté que Clinton
Centriste et plutôt lisse, Joe Biden apparaît comme un "good guy, un brave garçon" pour l'éditorialiste Gérard Carreyrou. "Trump a fait une erreur de com, il l'a appelé sleepyJoe, 'Joe l'endormi'. Mais c'est plutôt sympathique !" estime-t-il.
Un constat qui semble se vérifier sur place. Aux Etats-Unis, certains soutiens de l'actuel président craignent le profil de son adversaire, comme a pu le vérifier Europe 1. C'est par exemple le cas de Scott, qui vient glisser son bulletin Trump dans l'urne. "Je pense que Biden va gagner", explique-t-il. "Le nombre de gens qui le détestent est bien moins important que ceux qui détestaient Hillary Clinton à l'époque. Donc je serais très surpris que Trump y arrive."
Face à cette difficulté, Trump et son entourage ont paru adapter leur stratégie, en concentrant plusieurs de leurs attaques sur la colistière de Joe Biden, Kamala Harris. Une preuve supplémentaire de la dangerosité du candidat démocrate pour le camp républicain.