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Anne Toulouse (correspondante aux Etats-Unis) // Crédit photo : SAMUEL CORUM / AFP , modifié à
Deux jours après l'abandon de Joe Biden à l'élection présidentielle américaine, les hommages des démocrates se multiplient. Mais en coulisse, le soulagement dans le camp démocrate est grand, alors que depuis plusieurs semaines, de nombreux cadres du parti appellent publiquement le président à se retirer de la course. 

La nouvelle est tombée dimanche. L'actuel président démocrate américain, Joe Biden, se retire de la course à la Maison Blanche et abandonne l'idée de briguer un second mandat. Une décision difficile, alors que son adversaire, Donald Trump, caracole en tête des sondages. Depuis que le chef de l'État a annoncé ne pas poursuivre sa campagne, les hommages des démocrates affluent de toutes parts. Mais ils cachent un grand soulagement, car parmi ceux qui saluent sa décision, certains se sont activés à la précipiter.

Ainsi, le 27 juin, à peine le rideau retombé sur le fatal débat de Joe Biden, Van Jones et David Axelrod ont pris la parole sur CNN, pour demander que le président mette fin à sa candidature. Ils avaient l'un et l'autre fait partie de l'administration de Barack Obama, et même le second est resté l'un des plus proches conseillers de l'ancien président.

Le coup décisif porté par Nancy Pelosi ? 

Ce harcèlement, qui a pris de l'ampleur dans les trois semaines qui ont suivi, durait depuis des mois. Et lorsque Hollywood s'est mis de la partie, cela s'est fait par la voix de George Clooney, un ami proche des Obama. Il est ainsi plus que probable que l'ex-président était au courant de la tribune que l'acteur a publiée dans le New York Times

Cela n'a sans doute pas surpris Joe Biden, qui reprochait déjà au clan Obama de l'avoir dissuadé de se présenter à la présidentielle de 2016. Le président a sûrement été plus touché par l'intervention de Chuck Schumer, un vieux compagnon de bataille au Sénat. Mais le coup décisif a été porté par Nancy Pelosi, ancienne chef de la Chambre des représentants, qui a la réputation de veiller sans états d'âme sur les intérêts des parlementaires démocrates.