Selon le président gabonais, "certains observateurs de l'Union Européenne ont outrepassé la mission qui était la leur" affirme-t-il mercredi sur Europe 1.
Au lendemain de la publication d'une déclaration de la mission d'observation de l'Union européenne, affirmant qu'il existe "une évidente anomalie" dans les résultats de la présidentielle au Gabon, Ali Bongo, le président, ne lâche rien.
Dans une longue interview accordée à Jean-Pierre Elkabbach mercredi matin, le président Bongo assure que "certains observateurs de l'Union Européenne ont outrepassé la mission qui était la leur. Certains ont outrepassés les accords qui étaient pris". Certains se sont mal comportés". Des dizaines d'observateurs de l'Union européenne (UE) et de l'Union africaine (UA) étaient déployés dans tout le pays pour suivre les opérations de vote et de dépouillement lors de l'élection présidentielle.
Pas de reproches à la France. Quant à la France qui s'est dit à plusieurs reprises préoccupée par le déroulement de l'élection et qui, par la voix de Manuel Valls, demandait mardi un nouveau décompte des voix ? Ali Bongo affirme n'avoir rien à redire. Le président a également cherché à rassurer sur la situation de ses ressortissants français. "Ils sont en sécurité. Nous mettons tout en oeuvre pour veiller à la sécurité", a assuré Ali Bongo.
Les binationaux jugés au Gabon. La France s'est également dit inquiète de la disparition de quinze binationaux franco-gabonais. "D'après ce que le ministère des Affaires étrangères m'a indiqué, il y en a six. Ils sont arrêtés avec tout le lot de manifestants, de casseurs, pilleurs, braqueurs que nous avons arrêtés". Ils seront jugés au Gabon, selon Ali Bongo : "Ils sont sur le territoire gabonais, ils sont Gabonais."