L'ancien vice-président Joe Biden a largement remporté les primaires démocrates dans les trois Etats en lice mardi face à son rival socialiste Bernie Sanders, selon des projections des médias américains. Après la Floride et l'Illinois, l'ancien numéro deux de Barack Obama au programme modéré a également remporté la victoire en Arizona lors d'une journée électorale perturbée par le nouveau coronavirus. Il paraît désormais peu probable que Bernie Sanders, champion de la gauche, parvienne à inverser la tendance dans la course destinée à désigner l'adversaire de Donald Trump à la présidentielle du 3 novembre.
Rassembler les démocrates
Dans un discours largement consacré à la crise du Covid-19, l'ancien vice-président américain a dit vouloir "rassembler le parti" après "une très bonne nuit": il a gagné dans les trois Etats en jeu mardi, Arizona, Floride et Illinois.
Puis il s'est adressé directement aux jeunes électeurs de Bernie Sanders, qui fait campagne bien plus à gauche : "Je vous ai entendu, je sais ce qui est en jeu, je sais ce que nous devons faire !" "Le sénateurs Sanders et moi ne sommes pas d'accord sur la tactique mais nous partageons une vision commune" sur la santé, les inégalités ou le réchauffement climatique, a-t-il encore affirmé lors de son discours retransmis sur internet, crise du coronavirus oblige.
En Floride et dans l'Illinois, le modéré Joe Biden a remporté environ 60% des voix, selon des résultats presque complets. Il a aussi été donné vainqueur dans l'Arizona, selon des résultats sur plus de la moitié des bureaux de vote.
Une élection perturbée par le Covid-19
Un quatrième Etat, l'Ohio, devait à l'origine participer à cette nouvelle étape mardi, mais face à la progression rapide de la pandémie (plus de 6.300 cas recensés aux Etats-Unis et 108 décès), le gouverneur a annoncé le report de cette primaire. La Louisiane, la Géorgie, le Kentucky et le Maryland, qui devaient voter plus tard, ont d'ores et déjà reporté leurs scrutins à mai et juin.
Là où le scrutin s'est malgré tout tenu, les électeurs et volontaires avaient été appelés à respecter des distances de sécurité et les mesures de précaution. Mais certains sont restés réticents.
De son côté, Donald Trump est devenu mardi, sans surprise, le candidat désigné du parti républicain.