Jusqu'à présent elle n’avait fait que quelques apparitions furtives aux côtés de son candidat d’époux. Melania Trump est officiellement entrée en campagne lundi. L’épouse du candidat républicain à l’investiture a pris la parole lundi soir dans un des meetings de son mari dans le Wisconsin. C’est dans cet Etat qu’a lieu le prochain vote pour les primaires, mardi soir.
Après une semaine particulièrement difficile pour Donald Trump dont les sorties sur l’avortement ont contribué à renforcer son image de misogyne, son épouse Melania, 45 ans, est montée au créneau pour le défendre, saluant un "grand leader" qui selon elle traite tout le monde "à égalité, homme ou femme".
Quand vous l'attaquez, il va frapper dix fois plus fort
"C'est un grand communicateur, un grand négociateur, il dit la vérité, c'est un grand leader, il est juste", a-t-elle ajouté, s'exprimant avec un fort accent slovène. "Et comme vous le savez maintenant, quand vous l'attaquez, il va frapper dix fois plus fort". Mais "qui que vous soyez, homme ou femme, il vous traite à égalité".
Le couple a ensuite participé à l'émission politique "Hannity" sur Fox News, et Melania Trump a répété le même discours sur le grand coeur de son mari qui "ne ferait de mal à personne, femme ou homme. (...) Il respecte les femmes, il les embauche au plus haut niveau, et il leur fait confiance", a-t-elle insisté. "Il prendrait soin d'elles".
Melania Trump est née dans ce qui était à l'époque l'ancienne Yougoslavie, d'une mère dans la mode et d'un père dans les ventes de voitures, elle avait entamé des études de design et d'architecture, avant de partir à Milan puis Paris poursuivre sa carrière de mannequin. Arrivée aux Etats-Unis en 1996, elle a rencontré Donald Trump deux ans plus tard avant de l’épouser en janvier 2005 en Floride, dans une robe Dior estimée à 200.000 dollars. Parmi les célébrités invitées, les Clinton.
Melania veut éviter les polémiques. Melania, qui est sa troisième épouse, de 24 ans sa cadette, a aussi confié sur Fox News qu'elle encourageait son mari à agir "de façon plus présidentielle", en évitant notamment les tweets ou retweets qui "parfois lui causent des problèmes". Elle avait été, le mois dernier, au centre d'un des épisodes les moins glorieux de la campagne des primaires présidentielles, quand un super-PAC (comité d'action politique, qui finance les campagnes) avait ressorti sur Facebook une vieille photo d'elle nue, publiée en 2000 par le mensuel masculin QG.
La photo, prise dans le jet privé de Donald Trump dont elle était alors la petite amie, était accompagnée de la légende : "Nous vous présentons Melania Trump, votre prochaine Première dame. Sinon, vous pouvez soutenir Ted Cruz mardi." Trump avait accusé son adversaire républicain d'être derrière cette publication, et riposté en retweetant un montage associant une jolie photo de Melania et une image peu flatteuse d'Heidi Cruz, la femme du sénateur ultra-conservateur du Texas, avec le commentaire : "les images valent des milliers de mots".
Melania Trump n’était pas partante pour la Maison-Blanche. "J'ai la peau dure, mais je pense que ce n'est pas bien d'attaquer les familles, les femmes ou les enfants", a estimé Melania Trump, sur Fox news. L’épouse du milliardaire américain a aussi reconnu qu'au départ, elle n'avait pas envie que son mari se lance dans la course à la Maison-Blanche. "Je lui ai dit, nous avons une belle vie", a-t-elle expliqué sur Fox.
En effet, sur son compte Twitter - inactif depuis que Donald Trump s'est déclaré candidat – on pouvait suivre la vie privilégiée d'une femme voyageant en jet privé entre leur somptueux appartement de New York et leur résidence de Floride, photographiée à des soirées mondaines avec Donald Trump, à des événements sportifs.
Une vie éloignée des préoccupations quotidiennes de l’électorat du Wisconsin qui vote mardi soir pour les primaires. Donald Trump ne part pas favori dans cet Etat. Selon les sondages, son rival Ted Cruz récolte 40% des intentions de vote contre 35% pour le milliardaire. Reste à voir si l'opération séduction auprès des femmes ara un effet sur les électeurs.