Donald Trump et Hillary Clinton se sont imposés dans les primaires à New York. François Clémenceau, rédacteur en chef du service étranger au Journal du dimanche, a décrypté les derniers résultats américains, mercredi, dans la Matinale d'Europe 1.
Mince espoir pour Sanders. "En remportant les primaire de New York, Hillary Clinton a pris une nette avance sur son concurrent Bernie Sanders, mais pas décisive", explique François Clémenceau. Le scénario pourrait néanmoins encore s’inverser pour l’ancienne Première dame. Pour cela, et c'est difficilement envisageable, Bernie Sanders devra l’emporter sur les sept prochaines primaires tout en reprenant les "supers délégués", ces cadres du parti qui se sont prononcés en faveur d’Hillary Clinton pour la prochaine présidentielle.
Trump encore très loin de la victoire. "Pour Trump, côté républicain, rien n’est plié", met en garde le journaliste au service étranger du JDD. Malgré cette nouvelle victoire dans l’Etat de New York, Donald Trump ne peut toujours pas atteindre la majorité des délégués de son parti à la convention de Cleveland en juillet prochain. "S’il gagnait les sept des dix prochaines primaires à plus de 60/40, il n’aurait toujours pas cette majorité", précise François Clémeneau. Dès lors, il faudrait changer les statuts du parti républicain et déterminer un vainqueur parmi le meilleur des candidats même s’il n’a pas obtenu la majorité. Une majorité difficile à obtenir tant le nombre de candidats à la primaire républicaine a été élevé. Un "front anti-Trump" au sein du parti républicain reste donc envisageable.
"Tendance forte à la contestation". Les électeurs des primaires, qui ne sont pas les électeurs des élections générales du mois de novembre, sont extrêmement en colère et veulent du changement. "Il y a une tendance forte à la contestation de l’establishment. Les Américains ont l’impression que Washington ne marche plus, ne produit plus de loi, que le Congrès et impopulaire et corrompu, et ces idées progressent au sein de l’opinion publique", décrypte le journaliste.
Prochaine grande échéance : la Californie. A surveiller désormais dans la course aux primaires américaines : la Pennsylvanie. Mais le véritable horizon sera le 7 juin prochain, en Californie. L'Etat réunit la plus grande population et le plus grand nombre de délégués du pays.