Première journée chargée dans le procès en destitution de Donald Trump à Washington. Les débats n'étaient toujours pas terminés à minuit, heure américaine. L'issue ne fait aucun doute : le chef d'Etat américain sera acquitté. Et chacun des camps joue sa partition pour fixer les règles du jeu durant ces premières heures. Le juge Roberts, patron de la Cour Suprême, a transformé le Sénat en "Tribunal de l'Impeachment" d'un coup de marteau. L'ambiance dans la salle a d'un coup changé. Finis les conciliabules, les sénateurs n'ont plus droit à la parole, ils sont devenus jurés au procès de Donald Trump.
Dans leurs gros fauteuils en cuir, sans portable ni ordinateur, ils écoutent les avocats du président dénoncer "une tentative de vol de l'élection". Pour Adam Schiff, le démocrate qui joue le rôle de procureur en chef, il s'agit carrément d'un "simulacre" de procès. "Imaginez un tribunal où le juge dit 'j'ai passé un accord avec l'accusé" : il n'y aura ni témoin, ni document", dénonce-t-il.
Pas de témoin gênant auditionné
C'est pourtant bien ce qui est en train de se passer. La Maison Blanche et le patron républicain du Sénat se sont mis d'accord en amont pour définir les règles, aucun témoin gênant n'est prévu à la barre pour le moment. Alors, les démocrates tentent de changer la procédure, ce qui allonge les débats : des sénateurs baillent, Bernie Sanders, candidat à la primaire démocrate, s'affale dans son fauteuil.
Et pas de surprise, vote après vote, pendant des heures, chaque amendement démocrate est rejeté par la majorité républicaine.