Proche-Orient : missiles, aviation, marine... De quels armements dispose l'Iran face à Israël ?

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Nicolas Tonev , modifié à

Quelques jours après l'attaque iranienne sur Israël, l'État hébreu prépare sa riposte. Mais face à Tsahal, l'armée iranienne peut-elle tenir la comparaison en cas de guerre ? Marine, aviation, missiles, mobilisation de centaines de milliers d'hommes... Europe 1 fait le point sur la situation militaire de Téhéran. 

Quand Israël décidera-t-il de répliquer contre l’Iran, après la salve de près de 200 missiles envoyée  sur l'État hébreu après la mort du chef du Hezbollah ? Une semaine après, l'état-major de Tsahal promet que la réponse se fera en temps et en heure. Ce dernier semble prendre le temps de la réflexion face à un adversaire présumé redoutable. Mais en excluant l’hypothèse atomique, quel est le potentiel militaire réel de Téhéran

Côté aviation, le pays du Moyen-Orient ne dispose que d’appareils obsolètes qui datent des années 60 et 70 et n’ont aucune chance face à la chasse israélienne. La marine est réduite à quelques vieilles frégates dans le golfe Persique, tandis que l’armée de terre et les gardiens de la révolution peuvent mobiliser plus d’un million d’hommes, même si cela ne sera pas très utile, pour cause d’éloignement géographique avec Israël. 

Un territoire immense...

En clair, Téhéran en terme d’armement ne peut donc compter offensivement que sur ses missiles. "L'Iran a peut-être 2.000 missiles balistiques différents. C'est la seule capacité dans lequel elle dispose d'un avantage par rapport à Israël", explique au micro d'Europe 1 le général Jérome Pellistrandi. 

Autre atout pour l'Iran, défensif cette fois, les 1,65 million de kilomètres carrés du pays, soit trois fois la France. "La superficie du pays lui permet de disperser en quelque sorte toutes ses installations militaires, nucléaires", poursuit le militaire. Plus difficile à détruire donc, mais l’atout est à double tranchant.

... Mais vulnérable

"Qui dit dispersion dit forcément aussi dispersion des moyens de défense anti-aériens. Et donc il n'y a vraisemblablement pas les capacités de protéger tous les sites militaires avec des systèmes performants", estime le général Pellistrandi. D'autant que les emplacements de ces systèmes sont connus des renseignements israéliens et américains.

Téhéran est donc extrêmement vulnérable militairement face à un pays comme Israël, aux technologies et à l’armement très avancés.