L'État d'Israël va-t-il répondre à l'attaque de l'Iran du 1er octobre ? Alors que le gouvernement israélien avait promis une riposte "en temps et en heure", l'État hébreu semble ne pas avoir entrepris de réponse militaire sur le terrain. Semble seulement, car en réalité, la riposte est en cours. Elle est du domaine de la guerre invisible, de la guerre psychologique contre un régime affaibli par les pertes de ses alliés et par les trahisons.
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"Il y a en ce moment une sorte de panique au sein des rangs des Gardiens de la Révolution", affirme Rafael Jerusalmy, ancien colonel des renseignements israéliens, au micro d'Europe 1. "On joue avec leurs nerfs, et plus on fait durer et mieux ce sera. Ils seront moins aptes à réagir comme il faut quand la frappe arrivera", poursuit-il.
Un commandement spécial tourné vers Téhéran
Cette frappe arrivera bel et bien car depuis l'instauration de la République islamique en 1979, l'État hébreu se prépare à contrer Téhéran. "Il y a un commandement spécial à cet effet, celui du 3e cercle du quartier général de Tsahal à Tel-Aviv, qui travaille depuis des années sur la banque de cibles iraniennes. Il n'y a plus qu'à appuyer sur la gâchette", explique Rafael Jerusalmy.
Bases militaires, centres atomiques, centres de communication, usines, ports, cœur politique du régime des Mollahs... Tout est recensé pour une destruction ouverte, ou une mise hors d'état de nuire par une guerre secrète au long cours. "Il y a des 'mauvaises surprises' sur place qui seront activées ou détonnées le moment voulu, mais qui sont déjà dormantes sur place", relate-t-il, évoquant "une possibilité d'attaque cybernétique qui peut paralyser l'économie iranienne, l'électricité, les ports ou encore l'eau potable".
La riposte semble longue à venir car elle est conçue par Israël à l'échelle de l'histoire tourmentée de la région. Une donnée que Téhéran ne semble pas avoir prise en compte.