La Corée du Nord a averti mercredi qu'elle pourrait tirer des missiles près de l'île américaine de Guam, dans le Pacifique, alors que le président américain Donald Trump a promis au régime nord-coréen "le feu et la colère".
L'île de Guam menacée. Pyongyang a déclaré qu'"actuellement, elle étudie avec attention le plan opérationnel afin de faire feu sur les zones situées autour de Guam avec une fusée balistique à portée intermédiaire Hwasong-12", selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
Ce plan sera finalisé et pourrait être mis en oeuvre "à tout moment, dès que Kim Jong-Un, le commandant suprême de la force nucléaire de la DPRK (Corée du Nord) le décidera", a ajouté l'agence. Guam est un territoire non-incorporé organisé des États-Unis, qui compte une base navale et une base militaire américaine.
Trump promet "le feu et la colère". Quelques heures auparavant, Donald Trump avait lancé une spectaculaire mise en garde contre le régime communiste, lui promettant "le feu et la colère". "La Corée du Nord ferait mieux de ne plus proférer de menaces envers les États-Unis", a déclaré le président américain depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il passe des vacances. Les menaces, si elles se poursuivaient, "se heurteront au feu et à la colère", a-t-il ajouté, promettant une réaction d'une ampleur "que le monde n'a jamais vue jusqu'ici".
Bientôt des missiles nucléaires intercontinentaux ? Pour l'heure, le régime de Pyongyang a testé plusieurs engins atomiques et a réussi deux lancements de missiles balistiques intercontinentaux, capables de frapper les États-Unis. La capacité à miniaturiser suffisamment une bombe atomique pour la placer sur l'un de ces lanceurs semble désormais établie.
Selon le rapport daté du 28 juillet, dont un extrait a été lu au Washington Post, "la communauté du renseignement estime que la Corée du Nord a produit des armes nucléaires qui peuvent être embarquées sur des missiles balistiques, y compris des missiles balistiques intercontinentaux".
Un casse-tête diplomatique. Les menaces répétées et l'enchaînement ces derniers mois de tests de missiles par Pyongyang sont un casse-tête pour Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir. Le milliardaire américain a notamment engagé un bras de fer diplomatique à trois bandes, en demandant avec insistance à la Chine, principale alliée de la Corée du Nord, d'agir pour faire infléchir son incontrôlable voisin.
Toujours sur le plan diplomatique, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté samedi à l'unanimité une résolution renforçant nettement les sanctions déjà imposées à Pyongyang. Aux termes de celle-ci, la Corée du Nord devrait être privée d'un milliard de dollars de recettes annuelles.