Le Corée du Nord a qualifié mercredi de "grave provocation" sa désignation par Washington comme Etat soutien du terrorisme, affirmant que les sanctions ne la forceraient jamais à renoncer à son programme d'armes nucléaires.
"Gangsters haineux." "Notre armée et notre peuple sont remplis de rage et de colère envers les gangsters haineux qui ont osé mettre le nom de notre pays sacré sur cette misérable liste de 'terrorisme'", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères cité par l'agence officielle KCNA. "Tant que les Etats-Unis poursuivront leur politique hostile anti-nord-coréenne, notre dissuasion (nucléaire, ndlr) en sera d'autant plus renforcée". Accusant Washington de se comporter comme "un juge international en matière de terrorisme", le porte-parole a estimé que la décision américaine était "manifestement une absurdité et une mascarade au regard de la paix et de la sécurité du monde".
Sorti de la liste en 2008. Le président américain Donald Trump a annoncé lundi que les Etats-Unis avaient décidé d'inscrire à nouveau la Corée du Nord dans leur liste noire des "Etats soutenant le terrorisme" pour accroître la pression contre son programme nucléaire. Le régime nord-coréen a rejoint les autres ennemis des Etats-Unis inscrits sur cette liste noire : l'Iran et la Syrie, et le Soudan, qui rentre toutefois progressivement dans les bonnes grâces américaines. Pyongyang y avait déjà figuré de 1988 à 2008, pour son implication présumée dans l'attentat à la bombe contre un avion sud-coréen qui avait fait 115 morts en 1987.