Un premier groupe de 14 enfants qui vivaient dans la "jungle" de Calais est arrivé lundi en Grande-Bretagne en application de la décision de Londres d'accepter sur son territoire certains mineurs isolés avant la destruction du camp de migrants. Après des mois de polémiques des deux côtés de la Manche, les ministres de l'Intérieur britannique et français, Amber Rudd et Bernard Cazeneuve, sont parvenus le 10 octobre à un accord sur le transfert des mineurs éligibles, à savoir ceux qui ont déjà de la famille en Grande-Bretagne.
Près de 1.000 mineurs isolés.La Croix-Rouge britannique a estimé le nombre de ces mineurs isolés à environ un millier, dont au moins 178 ont de la famille au Royaume-Uni. Quatorze d'entre eux sont arrivés lundi en bus à Croydon, au sud de Londres. "Le camp de Calais est un lieu de désespoir, dangereux et horrible, dans lequel aucun adulte ne devrait vivre, sans même parler d'un enfant", a déclaré l'évêque de Croydon, Jonathan Clark, venu accueillir les jeunes immigrants avec d'autres personnalités religieuses et des travailleurs humanitaires.
80 dossiers validés. Les autorités britanniques n'ont pas dit combien d'enfants elles accepteraient sur leur territoire. D'après le ministère de l'Intérieur, 80 d'entre eux ont pour l'instant reçu le feu vert en vertu des règles d'accueil des réfugiés, dites de Dublin, au sein de l'Union européenne. Parallèlement, une équipe des services de l'immigration britanniques a été envoyée à Calais pour identifier en collaboration avec les autorités françaises d'autres mineurs susceptibles de pouvoir bénéficier des règles de regroupement familial.