Cinq personnes ont été arrêtées dimanche à Madagascar après le double meurtre de deux jeunes Français sur l'île de Sainte-Marie selon la police qui ne pouvait pas confirmer leur lien direct avec ce crime.
Dans la même discothèque que les Français. "Nous avons interpellé quatre personnes dimanche. On ne peut pas confirmer leur culpabilité ou leur implication directe et indirecte dans ce crime", a affirmé lundi soir le commandant de la section de recherche criminelle M. Rajaonson. "Vu le constat de décès il va sans dire qu'il s'agit d'un double meurtre. Il reste à déterminer le mobile", a-t-il poursuivi. Les quatre personnes interpellées, qui étaient mardi toujours en garde à vue, se trouvaient dans la boîte de nuit où les deux Français ont passé la soirée, près de la plage où leurs corps ont été retrouvés, avec des blessures à la tête.
Selon Thierry Rajaona Lauret, le procureur de la province de Tamatave en charge de l'enquête, qui s'est rendu sur l'île mardi matin, une cinquième personne a été interpellée. Il s'agit d'un ex-petit ami d'une des victimes, un Français vivant sur l'île de Sainte-Marie.
Deux bénévoles. Ces deux jeunes gens, un homme et une femme d'une vingtaine d'années, travaillaient comme bénévoles pour l'association malgache Cétamada qui oeuvre pour la protection de l'environnement et des mammifères marins. Le procureur de la province de Tamatave en charge de l'enquête était attendu mardi sur l'île de Sainte-Marie. Cette île, réputée pour sa nature préservée et ses rassemblements de baleine à bosse, est située au large des rivages nord-est de Madagascar, dans l'océan Indien. Des éco-bénévoles français viennent chaque année à Madagascar pour travailler en tant que guides touristiques ou scientifiques.
Insécurité pour les Français. Selon le maire de Sainte-Marie, c'est la première fois que des ressortissants français sont retrouvés morts sur cette île dans ces circonstances. En 2012, un couple de Français avait été retrouvés morts sur une plage à Tuléar, ville côtière du sud-ouest de Madagascar. Deux Malgaches avaient été condamnés en octobre 2015 aux travaux forcés à perpétuité pour l'assassinat de ce couple de restaurateurs dont les corps avaient été retrouvés affreusement mutilés. En 2013, deux autres Français, soupçonnés du meurtre d'un jeune garçon malgache, avaient été brûlés vifs sur l'île de Nosy Be.