Quatre djihadistes présumés se sont fait exploser au Bangladesh dans leur cache assiégée depuis vingt-quatre heures par les forces de sécurité, a annoncé vendredi la police.
Des membres d'un groupe extrémiste. Les forces de l'ordre avaient lancé mercredi soir un raid contre une maison de la ville de Shibganj, dans le nord de ce pays de 160 millions d'habitants, sur la foi d'un renseignement indiquant que des extrémistes du groupe interdit Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB) s'y trouvaient. Le siège s'est terminé jeudi soir dans des échanges de tirs et des explosions. "Les quatre membres du JMB se sont fait exploser avec une bombe", a déclaré Mujahidul Islam, chef de la police locale. "Nous leur avions demandé à de nombreuses reprises de se rendre mais nous n'avions reçu aucune réponse", a-t-il ajouté.
Des attaques sanglantes. Le Bangladesh est engagé dans une vaste campagne de répression contre les groupes djihadistes, responsables ces dernières années de nombreuses attaques contre des athées, étrangers et minorités. L'attentat le plus sanglant a eu lieu l'été dernier contre un café de Dacca, au cours duquel 22 personnes dont une majorité d'étrangers ont perdu la vie. Cette attaque ainsi que plusieurs autres ont été revendiquées par l'organisation djihadiste Etat islamique (EI). Mais Dacca nie la présence de l'EI sur son territoire et les attribue plutôt à des groupes extrémistes locaux.